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cinéma

Un prophète

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Malik El Djebena a pris six ans pour avoir frappé un flic. A voir sa gueule d’ange, la prison a tout pour le briser. Derrière les barreaux, un groupe de nationalistes corses menés par le baron local, César Luciani, tient la place d’une poigne de fer. Pour gagner leur protection, Malik devra assassiner un arabe musulman devenu gênant. Suspecté par les siens,  méprisé par les prisonniers corses, Malik va devenir indispensable aux petites manipulations de chacun. Jusqu'à ce que le petit « bleu » prenne le dessus sur ses protecteurs...

Brut, sans concessions, filmé de main de maître : Un prophète fut vite déclaré coup de cœur de la critique à Cannes. Et pourtant, Tahar Rahim, jeune prodige et révélation de ce film d’Audiard est reparti bredouille. Tandis que son réalisateur a du se contenter d’un grand prix du jury. Mais qu’importe. C’est tout le paradoxe du personnage qui passionne. Obligé de commettre un crime pour survivre, Malik est vite assailli de craintes, de doutes qu'Audiard saisit sur le vif. Jusqu'à dans sa transformation : l'orphelin parti de rien va se construire en prison. Les codes de la taule et ses trafics nécessaires à la survie deviennent sa seule méthode d'apprentissage. Métaphore effrayante mais diablement prenante, filmée caméra à l’épaule par un Audiard inspiré. Un vrai film noir qui a tous les atouts d’un grand polar, battant en brèche les idées reçues du monde carcéral, vues par le petit écran en tête. Plus surprenant, le réalisateur s'autorise même des touches de fantastique, voire d'onirisme. Comme pour finir de prouver que son prophète n'a rien d'un film comme les autres.

Publié le 25/08/2009 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma