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cinéma

Un petit frère

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Années 80, Rose débarque en France avec ses deux enfants des rêves de réussite et de liberté plein la tête. Entre petits boulots et grandes aspirations, elle fait de son mieux tandis que les enfants progresse dans leur parcours scolaire. Mais entre les choix de leur mère et leurs propres espoirs les chemins divergent parfois.

Si Léonor Serraille découpe son film en trois chapitres autour des trois membres de ce trio, c'est Rose, la mère qui sert de fil conducteur et qui demeure au centre de cette chronique familiale courant sur des dizaines d'années. Annabelle Lengronne lui insuffle une intense envie de vivre et une énergie remarquables que la cinéaste filme par petites touches à mesures que passent les années. Dans son sillage, cette chronique familiale déploie à la fois un portrait de femme d'une grande finesse, en équilibre entre envies de liberté et responsabilité de mère, et la chronique d'une intégration entre joies et vexations. Puisant parmi ses proches la matière de ce parcours, Léonor Serraille signe un film aussi nourri de réalisme que de sensibilité. Derrière le soin apporté au personnage de Rose, les portraits de Jean et Ernest marquent cependant le pas. Traversés par une cohérence moindre en dépit des parcours riches qu'ils dessinent, ils ne bénéficient pas de la même attention que celui de leur mère, déséquilibrant le rythme du film. Pour son deuxième film après Jeune femme, la cinéaste confirme un sens aigu de la narration, au travers d'une réalisation impressionniste et personnages cadrés au plus près. Sans rien omettre de l'origine de ses personnages, le film n'en fait pas un sujet, s'attachant intelligemment à la construction d'une identité entre poids du passé, enjeux d'intégrations et aspirations personnelles.

Publié le 01/02/2023 Auteur : Guillaume B.

Chronique sensible de la construction d'une famille déracinée, Un petit frère tisse le panorama de trente ans de l'édification d'identités complexes, joliment saisies par Léonor Serraille malgré un scénario inégal.

Film de Léonor Serraille avec Annabelle Lengronne, Stéphane Bak, Kenzo Sambin. Durée 1h56.


Mots clés : famille drame histoire femme