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cinéma

The Tree of life

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Évocateur et poétique à la fois, le cinquième film de Terrence Malick est sans doute riche et multiple, plus difficile qu'un récit plus calibré, parce que plus ambitieux. Mais pour peu qu'on accepte de lâcher ses réflexes de spectateur, c'est à une aventure cinématographique sans égale que convie ce The tree of life, fausse promenade déconstruite dans le sillage d'une famille américaine des années 50 emmenée par un père autoritaire et secouée par un drame. Des personnages qui font office de tremplin vers une réflexion et une promenade poétique au coeur de la famille, de la vie et des responsabilités qu'on y endosse. Malick, une fois encore, ne filme l'homme (et ses acteurs) que comme des parties d'un univers bien plus vaste. Voyage visuel et musical renversant, regard lyrique et profond sur une nature impassible et magnifique, la mise en scène impeccable du réalisateur stupéfie tandis que la narration totalement éclatée s'affranchit totalement des codes du cinéma, quitte à les redéfinir à sa façon. Ample et intime à la fois, ce cinquième film ambitieux d'un réalisateur discret fait se répondre les couleurs, la richesse brute magnifiée par les cadrages somptueux de la nature et le nuancier complexe et intense des émotions d'une humanité qui apparaît bien désemparée.

Symphonie grandiose (et parfois grandiloquente), le film, grâce au talent formel d'un Malick minutieux, et dont la maîtrise l'amène à figurer l'impalpable des sentiments et des émotions par la seule force d'images puissantes conjuguées à une partition soignée, échappe à la simplification (et à une religiosité) vers laquelle son symbolisme fort pouvait le pousser. Sans cesse sur l'étroit fil entre le voyage contemplatif et verbeux et l'aventure cinématographique totale, The tree of life constitue un jalon de plus dans l'œuvre décidément extraordinaire d'un cinéaste très humble, véritable épopée quasi mystique en forme de quête d'absolu qui résonne avec celle de l'humanité toute entière.

Publié le 17/05/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma