The Homesman

Mary Bee Cuddy vit seule dans l'Ouest rude. Elle tient bien sa maison, gère son cheptel et ses ressources avec bon sens mais ne trouve pas d'homme qui l'accepte pour épouse. Quand la petite communauté est frappée par la maladie et la mort qui ravagent plusieurs familles, rendant folles plusieurs des femmes qui y vivent, quelqu'un doit être désigné pour les ramener dans l'est où elles pourront être soignées. Devant la faiblesse des hommes, c'est Mary Bee qui est chargée de faire le voyage de plusieurs semaines a travers d'un territoire hostile et aride.
 

Trois enterrements, premier film de l'acteur Tommy Lee Jones posait déjà les jalons d'un cinéma avare de mots, qui cherchait dans les visages et les paysages ce que des acteurs bourrus mais incandescents ne disaient pas. The Homesman applique la même recette. Devant la caméra le duo mal assorti au départ que forment Swank et Jones fonctionne parfaitement et l'on suit leur parcours avec intérêt même si le scénario manque parfois de rythme. Diablement humain et pétri de sentiments forts, le film est autant un western crépusculaire qu'une ode au courage. L'habileté de Tommy Lee Jones consiste aussi en ce qu'il n'exagère ni n'insiste sur les émotions et fait de ce nouveau voyage une belle expérience.