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cinéma

Rumba

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Ils s'adorent. Il est prof de sport, elle enseigne l'anglais et une fois les cours terminés, ils n'aiment rien tant que se retrouver dans la salle de gymnastique de l'école pour s'entraîner à leur passion : la danse latino. Un soir, alors qu'ils rentrent victorieux d'une nouvelle prestation lors d'un concours régional, Dom et Fiona sont victimes d'un grave accident en voulant éviter un suicidaire maladroit. Finis les rêves de danse, diminués, les amoureux vont malgé eux, être séparés par la vie.

C'est un film très épuré, d'une construction simplissime et d'une mise en scène aussi soignée que son cadrage et pour cause, Abel et Gordon viennent du spectacle vivant. Après L'iceberg, Rumba est leur deuxième incursion dans le cinéma et force est de reconnaître qu'ils s'y avèrent plutôt brillants. Des dialogues quasi inexistants et une inventivité de tous les plans servie par la maîtrise physique des deux comédiens constituent l'ossature d'un film qui emprunte beaucoup à 'univers du burlesque, de Buster Keaton à Jacques Tati. Voilà des artistes qui, à l'encontre de la surenchère technologique et narrative contemporaine, reviennent à la racine du cinéma et qui avec juste un regard acéré et beaucoup d'idée rafraîchisse d'un seul coup le cinéma. L'ensemble est tellement inattendu qu'il pourra surprendre l'oeil plus habitué au conformisme lénifiant mais, pour peu qu'on accepte de se laisser embarquer dans le voyage auquel nous convient ces énergumènes il devient impossible de le regretter. Simple et brillant, ce cinéma contient probablement autant de génie que d'audace, ça tombe bien, on en manque cruellement ces temps-ci.

Publié le 09/09/2008 Auteur : Guillaume B.

 


Mots clés : cinéma