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cinéma

Promets moi

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Perdu dans une vallée de Serbie, le jeune Tsane partage sa vie entre son grand-père, bricoleu de génie, leur vache et l'institutrice qui lui fait cours. Quand l'institutrice doit fermer son école et que son grand-père annonce à Tsane qu'il n'en a plus pour longtemps, le jeune garçon se résout à aller en ville pour vendre leur vache, ramener une icône à son grand-père et trouver une femme. Malgré quelques péripéties, Tsane s'acquitte rapidement de la première partie de sa mission. La seconde s'avère plus difficile que prévu.

 

Après la poésie joyeuse et communicative de La vie est un miracle, Kusturica revient avec une nouvelle fable toujours traversée d'outrance et de musique pour évoquer, sur le ton du décalage, le passage à l'âge adulte et ce qu'il comporte comme symboles. Car évidemment derrière le destin particulier, rocambolesque, un brin déglingué mais sérieusement drôle de Tsane, Kusturica touche à l'universalité. Avec ses instruments et ses habitudes, le cinéaste aux deux Palmes d'Or signe une parabole faussement enchantée. Derrière la bonne humeur communicative qui se dégage de l'ensemble plane aussi un pessimisme marqué. En subtil orfèvre, Kusturica mixe l'absurde le plus loufoque (les frères et les gangsters) et un certain réalisme avec la liberté qu'on lui connaît. Dans le sillage de son jeune héros, le film invite à un parcours vers l'âge adulte à partager et savoureux pour ce qu'il est un hymne à la vie foutraque et emballant. En s'éloignant encore un peu plus du réalisme dont étaient encore empreints les précédents films du réalisateur, Promets-moi manque tout de même d'une certaine profondeur qui ne fera pourtant pas défaut aux amateurs de paraboles lumineuses, grand-guignolesques, enchantées et joyeusement déglinguées, le tout sur fond de musiques entraînantes.

Publié le 29/01/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma