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cinéma

Présumé coupable

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Un matin, Alain Marécaux, huissier de justice, est réveillé par l'irruption de policiers dans sa maison qui réveillent sans ménagements sa femme et ses enfants, fouillent sa demeure et l'emmènent au tribunal pour que lui soit notifiées des accusations de participations à un réseau pédophile. Il a beau nier, il est emmené en prison et poussé dans ses derniers retranchements par un juge d'intruction qui ne prête guère de foi à ses déclarations. Son calvaire durera jusqu'au 1er décembre 2005, date à laquelle un verdict d'acquittement est enfin rendu. Entre temps, Alain Marécaux a perdu son travail, sa famille est brisée et sa mère est morte.

Sans autre intention que celle de rendre compte froidement de l'implacabilité d'une machine judiciaire lancée contre des citoyens presque instantanément considérés comme coupables, le film de Vincent Garenq offre une plongée terrifiante dans ce qu'a pu être le parcours d'Alain Marécaux. Directement adapté de son livre (Chronique de mon affaire judiciaire), le film ne quitte jamais Marécaux, de cellules en parloirs, des prétoires en salle d'interrogatoire ce sont les espoirs d'abord puis les déceptions et enfin les souffrances d'un homme broyé par une machine qui s'enferre dans son erreur que relate Présumé coupable. Devant la caméra, c'est Philippe Torreton qui incarne avec force et foi l'huissier, allant jusqu'à accepter une transformation physique impressionnante au service d'un rôle exigeant. Dénonciation sans appel d'une erreur judiciaire tragique le film a également du faire face à l'hostilité des autorités judiciaires, 10 ans après les faits voilà qui laisse peu d'espoir en une vraie remise en cause de l'institution. Reste néanmoins un document poignant et nécessaire réalisé avec l'assentiment de l'intéressé.

Publié le 07/09/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma