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cinéma

Parlez-moi de la pluie

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Karim est réceptionniste au Terminus, l'hôtel du coin mais il projette de réaliser un documentaire avec Michel Ronsard sur Agathe Villanova, féministe récemment engagée en politique que Karim connaît. Le tournage commence au milieu d'un mois d'août pluvieux et rien ne se déroule vraiment comme prévu.

Le talent du duo Bacri-Jaoui consiste, dans ce nouveau film comme dans les autres, à filmer l'être humain comme un entomologiste le ferait des insectes : avec une minutie incontestable et un regard des plus affûtés. Leur univers se teinte ici de la légèreté jamais gratuite d'un Jamel Debbouze qui se dépouille de son costume de clown pour évoquer une « humiliation ordinaire » ici joliment dépeinte. A contrario, Jean-Pierre Bacri délaisse un peu ses oripeaux de bougon pour ceux d'un loser attachant. Ce que donnent à voir Agnès Jaoui et ses compères ce sont des solitudes ordinaires et des faiblesses quotidiennes, guère de jugement dans ce regard, plutôt une tendresse infinie portée par une caméra discrète et légère à la fois. Entre sérieux et drôlerie, le film se trouve un rythme à lui, celui d'une moderne comédie humaine sans oublier de donner une réelle profondeur à ses portraits tant masculins que féminins. Malgré sa maîtrise, l'ensemble finit cependant par manquer quelque peu d'allant et de surprise et le film aligne les situations comme d'autres les perles, joli mais parfois répétitif malgré la relative brièveté de Parlez-moi de la pluie. C'est le moindre défaut d'un film par ailleurs intelligent et bien tenu, on ne s'en plaindra guère.

Publié le 16/09/2008 Auteur : Guillaume B.

 


Mots clés : cinéma