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cinéma

Omar m'a tuer

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24 juin 1991, Ghislaine Marchal est découverte assassinée dans la cave de sa villa. Son jardinier, Omar Raddad est vite suspecté et écroué alors même qu'il clame son incompréhension et son innoncence. Rapidement il est condamné, provoquant la colère de Pierre-Emmanuel Vaugrenard, écrivain célèbre qui décide d'enquêter et d'écrire un livre sur les faits.

Dans les cartons de Rachid Bouchareb qui finira par le confier à Roschdy Zem, le film ne joue ni la reconstitution historique ni sur le film de prétoire cherchant à reconstruire minutieusement le déroulement du procès. Basé sur deux livres, celui d'Omar Raddad et un autre de Jean-Marie Rouart (Omar, la construction d'un coupable), le film cherche plutôt à éclairer les zones d'ombre d'une affaire restée célèbre. A distance, Sami Bouajila (formidable en immigré a l'air totalement perdu et au français hésitant) et Denis Podalydès rythment donc ce portrait croisé d'un humaniste convaincu qu'il reste des doutes que la justice a laissé de côté et d'un jardinier apparemment abasourdi par ce qui lui tombe sur la tête. Plutôt que de chercher à apporter des réponses, le film de Roschdy Zem entend poser des questions troublantes. Porté par ses deux interprètes principaux le propos s'avère bien ficelé cherchant à se débarrasser de toute scorie inopportune (à l'exception d'un final qui dénote quelque peu) mais hésite du coup à se choisir une ligne. Derrière la générosité et l'humanisme qui poussent le cinéaste à soulever les coins d'ombre d'une affaire décidément complexe, pointe surtout l'envie de voir la justice se montrer à la hauteur de ces devoirs. Un rappel des faits qui, 20 ans après les évènements, vaut surtout par la rigueur de sa réalisation et la qualité de ses interprètes.

Publié le 27/06/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma