2b3c4eb2e9bc469d734fa3e6e24467835c8dda2e
87d3f94ae6d1869ea1735aa3f8b7a36acf526ac5
Adeec25831ac96f35f65c1dce7b401365b1c9316
Fd25ff1338128437fc3c95fd7b73640dd1655742
6f1670fd461c453f25033507110f798dac6caaee
8e893b72e66eff0e0447af263a9a01a07dadfdd0
17a84782db2b6714a9d255ebce8ec76ad4c63dcd
22af3b8ed803b7ab03ec699beaff1c9047fb3b07
Fermer
cinéma

Much loved

2a6bcd081a33e01f4ac1c838fc0c016034303374

A Marrakech, Noha et ses deux consoeurs partagent un appartement et un métier : celui de prostituées. Dans une société qui les considèrent mal, elles tentent de vivre leur vie de femme (et parfois de mère) entre des clients fortunés, une famille réprobatrice et des voisins méfiants.

Dans le sillage de ses quatre personnages féminins, Nabil Ayouch aurait presque pu signer un documentaire sur la prostitution au Maroc. Puisant dans une réalité qu'il ne cherche ni à enjoliver ni à noircir, Ayouch brosse le portrait d'une société plein de contradictions et de femmes qui cherchent à y tracer leur chemin de vie. La même société qui réprouve leur conduite a besoin de leur existence. Entre les princes saoudiens et les maraîchers, elles livrent leurs corps qu'Ayouch filme sans voyeurisme mais avec une liberté de ton inattendue. Cet âpre combat quotidien pour mener un existence aussi libre que possible est filmé sans exagération mélodramatique de la part du cinéaste qui, s'il cherche l'empathie avec ses personnages, n'en voile pas pour autant les côtés les moins flatteurs. Au premier plan, les quatre actrices offrent au film un dynamisme et une énergie qui contraste avec l'impasse dans laquelle leur vie les enferme. Pour autant, sans misérabilisme, le film très documenté de Nabil Ayouch montre aussi l'énergie qui émane de personnages certes en marge mais probablement plus libres que bien d'autres.

Publié le 16/09/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma