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cinéma

Moscow, Belgium

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Matty, la quarantaine doit gérer ses trois enfants et sa solitude depuis que son mari s'est entiché d'une jeune femme, abandonnant au passage le foyer conjugal. Quand elle se fait emboutir, sur un parking de supermarché, par le camion de Johnny, elle finit par exploser de colère. Sans se douter qu'entre elle et cet escogriffe singulier de Johnny une histoire nouvelle est sur le point de commencer... au grand désespoir de Werner, son mari, qui entendait reprendre le chemin de la maison.

Entre le conte social et la fable fantaisiste, le film de Christian Van Rompaey réussit l'exploit de ne pas choisir. Oscillant entre des chroniques quotidiennes, très terre à terre et une étincelle de fantaisie inattendue, sa caméra et son casting dressent un attachant portrait de personnages portés avec grâce par des comédiens aussi inconnus qu'impeccables. Si le titre est trompeur (le quartier de Moscou à Gand n'occupe qu'une place anecdotique dans le film), ce modeste film recèle néanmoins une fraîcheur et une simplicité devenus trop rares. Le couple de comédiens est à cette image, attachant parce que terriblement ordinaire. Dans les pas de Matty, que la caméra ne quitte pas, le cinéaste belge dresse un très beau portrait de femme incarné avec dignité et force par Barbara Sarafian. Découverte à bien des égards, Moscow, Belgium redonne aussi au cinéma flamand des couleurs que la proximité de la France efface bien souvent. Qu'il le fasse avec autant d'humanité et de talent n'est sans doute pas un hasard.

Publié le 18/11/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma