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cinéma

Mad Max : Fury Road

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Max en a plein les bottes et, pour survivre dans un futur violent et impitoyable, préfère faire cavalier seul. Capturé par la bande d'Immortan Joe, despote querelleur et vieillissant, il se retrouve embarqué dans une vaste chasse à l'homme quand Joe se fait dérober son trésor le plus précieux. Pour Max et ses compagnons d'infortune commence alors une course-poursuite sans destination bien précise.

Contre-exemple parfait de la culture actuelle du reboot, du remake ou du prequel qui fait les beaux jours de l'industrie hollywoodienne, Mad Max, c'est avant tout une surprise. Par qu'on n'attendait pas vraiment le retour de la franchise imagineé par George Miller à la fin des années 70. Celle d'un film bricolé en Australie, né dans la douleur et la débrouille en 1979 qui connaîtra deux suites et fera naître une légende à la hauteur des trilogies de la période (de Star Wars à Retour vers le Futur), au point de devenir une référence populaire même chez les spectateurs nés bien après. L'annonce d'un quatrième opus avait de quoi laisser perplexe. Mais Miller, gardant intact son sens de l'image et sa capacité à mêler le spectaculaire et l'intelligent, continue de mener sa barque avec suffisamment de distance pour garder à son vieil univers (le dernier film date de 1985) une fraîcheur bienvenue. Loin des blockbusters fadasses, son périple filmé à l'ancienne avec (relativement) peu d'effets spéciaux, pétri d'une riche imagerie très « no future », marque d'abord une réussite visuelle. Celle d'une chasse mécanique qui aligne les poursuites et les prouesses visuelles entre sable et roche, en quête d'un eden impossible. Tom Hardy (qui reprend le rôle de Mel Gibson), y est mutique en diable tandis que Charlize Theron y trouve un de ses rôles les plus marquants. Miller n'oublie pas de raconter une histoire en brossant la quête d'un avenir meilleur, dont la violence serait absente et où l'espoir aurait droit de cité. On y défend les femmes et leur place, on y invite à penser au respect de la planète et à accepter les différences. En somme, derrière les machines vrombissantes et les images aussi soignées que percutantes, Miller prône le respect et défend l'humain. Dans un film à gros budget, ce n'est pas si courant et pas souvent si réussi.

Publié le 06/10/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma