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cinéma

Ma compagne de nuit

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Employée à la lingerie de l'hôpital, Marine, en voulant sauver une patiente en détresse alors que personne ne répondait à ses appels, se fait renvoyer. Julia, qui a assisté à la scène, lui propose de l'héberger avant de lui demander de rester chez elle comme aide ménagère. Mais Marine va vite comprendre que Julia, sous des apparences de femme forte, souffre d'un cancer en phase terminale. Entre les deux femmes, se noue alors une étrange relation.

Bien plus qu'un film sur la maladie, c'est un regard sur la rencontre entre ces deux femmes que propose le film d'Isabelle Brocard. Entre Julia la malade et Marine qui se cherche une place, ce sont deux femmes aux vies chamboulées et aux corps malmenés qui se croisent. Secrets et mutiques chacun à leur façon, ces deux personnages discourent peu et c'est tant mieux. Ce sont les corps et les actes que filment Isabelle Brocard, laissant derrière les postures et les attitudes transparaître les esprits. En évitant le misérabilisme et le pathos, le film donne une vraie chance à ses personnages offrant à chacune un espace d'expression bienvenu. Sans en rajouter dans l'émotion facile, ce cheminement vers la mort est aussi une belle tranche de vie bien plus vive et remplie qu'on ne pourrait le penser. C'est là la délicatesse intelligente de ce film, réussir à aborder cette question sans donner dans la leçon de morale ou le mélo larmoyant. Malgré tout si Hafsia Herzi s'y révèle formidable, Emmanuelle Béart, physiquement transformée s'en trouve du coup plus effacée. Un petit défaut pour un regard réussi sur la rencontre de deux femmes à un moment particulier de leur existence.

Publié le 23/03/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma