Adeec25831ac96f35f65c1dce7b401365b1c9316
Fd25ff1338128437fc3c95fd7b73640dd1655742
B542e311810cd9271588843ad5930b2ef3fb4274
8093b1eae52377dc4dc55297e3d54fd9f87040ae
Fermer
cinéma

Le concert

6a51e54b9014fb8b9c93dbce65882c672d0777c7

Chef d'orchestre jadis réputé et respecté, Andrei Filipov en est réduit à nettoyer le Bolchoï depuis qu'il a été renvoyé pour n'avoir pas voulu se séparer des musiciens juifs de son orchestre. Lorsqu'il intercepte un fax venu de Paris proposant au Bolchoï de venir jouer, il décide tant bien que mal de réunir des musiciens et de partir pour Paris à la place du fameux orchestre. Outre la concrétisation d'un vieux rêve, Filipov y croisera le chemin d'Anne-Marie Jacquet, jeune violoniste prodige...

 

C'est une constante chez Radu Mihaileanu : comme les précédents, son nouveau long métrage déborde de cette générosité qu'il aime à faire partager. Le démarrage du film, porté par une énergie très slave, est à cette image, à la fois dynamique et emballant. À mesure que le cinéaste installe son film dans un regard plus ample, il adjoint à ce ton léger une profondeur et une gravité qui, sans jamais parasiter le propos principal, lui confèrent au contraire une force nouvelle. Une mixité qui puise aussi sa légitimité dans celle d'un casting international qui déploie ce qu'il faut de justesse pour rendre possible l'aventure humaine et artistique de ce concert improbable. Outre cette justesse de ton, le cinéaste réussit l'exploit de finir son film par les dix minutes du Concerto de Tchaïkovski pour violon et orchestre, scène très réussie, portée par l'interprétation fragile d'un casting au diapason d'un metteur en scène attentif et plein d'humanité. Largement de quoi pardonner quelques petites faiblesses de rythme finalement très secondaires.

 

Publié le 03/11/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma