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cinéma

La très très grande entreprise

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La mondialisation est partout, c'est un fait indéniable. Mais quand elle s'installe pas très loin de chez Mélanie, Zaccharias, Kévin et Denis et qu'elle bouleverse leur vie, ça change tout. Le géant agrochimique Naterris, après avoir pollué air et eau s'en sort avec une condamnation qu'ils jugent minable. Résolus à faire appel, ils retroussent leurs manches et montent à Paris chercher un moyen de prendre Naterris en défaut. Commence alors un jeu du chat et de la souris entre les 'petits' citoyens ordinaires et la toute-puissance et cynique firme internationale. Vous avez dit parabole

Pierre Jolivet aime les fables modernes, qu'elles soient légères ou plus sombres, il se plaît à peindre sans cesse une humanité résolue à se battre pour ce à quoi elle tient. Forcément, cette Très très grande entreprise résonne donc étrangement en ces temps de crise et de mondialisation pas toujours responsable. L'intelligence de Jolivet consiste à décaler son regard vers une approche plus légère, le thriller se teinte alors d'humour et donne à la dénonciation un ton moins militant mais tout aussi pertinent. Derrière cette apparente légèreté, Jolivet n'oublie pas pour autant de donner corps à des personnages d'une réelle profondeur, en s'appuyant sur un casting d'habitués (Roschdy Zem) et de nouveaux venus (Marie Gillain, Jean-Paul Rouve, Adrien Jolivet). À la fois thriller réussi et comédie décalée, suggérant plus qu'il ne souligne, son cinéma questionne et divertit tout à la fois. Secondé par une musique au groove efficace de Manu Katché, l'ensemble, malgré quelques petites baisses de rythme, incarne un cinéma français inventif entre engagement et décalage.

Publié le 04/11/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma