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cinéma

La permission de minuit

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Quinqua investi dans son travail, David est un chirurgien dermatologue accompli. À tel point qu'il vient d'obtenir un poste sur lequel il ne comptait plus à l'Organisation Mondiale de la Santé. Lorsqu'il réalise que cela va le séparer de Romain, un jeune ado atteint d'une hypersensibilité au soleil qu'il suit depuis l'enfance, David ne sait pas comment l'annoncer au jeune patient devenu son ami.

Bien au-delà de la maladie, c'est une singulière histoire d'amitié entre deux hommes que dépeint le film de Delphine Gleize. Si son sujet, éminemment cinématographique, est évidemment une toile de fond très forte, elle n'est pourtant que cela. Pas ici de film à sujet, c'est un regard sur deux caractères et deux personnalités que jette La permission de minuit sur deux parcours amenés à diverger. A distance respectueuse de Romain, la caméra en saisit subtilement la rage de vivre autant que la singulière solitude et la paradoxale timidité générée par le devenir de sa relation avec son médecin. Face à lui, Vincent Lindon, débordant d'une humanité maladroite mais généreuse interprète la deuxième partie de ce couple. Delphine Gleize capte avec beaucoup de pudeur le lien fort et unique entre l'enfant poussé vers une maturité précoce par son syndrôme et ce presque père de substitution. Le plus jeune perce l'écran de sa présence rayonnante de naturel, le second apporte son expérience et son savoir-faire à une histoire filmée avec ce qu'il faut de justesse et de distance pour offrir à la fois une vue d'ensemble et des portraits intimes.

Publié le 01/03/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma