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cinéma

La Marche

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Début des années 1980, la France se réveille presque quotidiennement au rythme des violences racistes qui envahissent son actualité. Un soir, dans le quartier des Minguettes à Lyon, Mohamed, un adolescent est blessé par le tir injustifié d'un policier. Avec deux copains et l'aide d'un prêtre, il décide de lancer une grande marche pacifique pour l'égalité et contre le racisme. Mais les débuts sont difficiles, peu les rejoignent et on ne manque pas de leur faire subir de nombreuses pressions...

Sans prétendre recréer ce qui s'est déroulé à l'époque, Nabil Ben Yandir tenait à remettre en lumière un épisode important aujourd'hui un peu oublié. Centré sur un casting qui s'équilibre entre des jeunes quasi inconnus et des noms plus repérés, le réalisateur s'attache à teinter son parcours de crédibilité, allant jusqu'à s'entourer des conseils des premiers marcheurs de l'époque et à employer des filtres pour rendre les couleurs des images d'époque. En dehors de l'évident rappel d'un espoir partagé, mais aussi des évolutions qu'il a généré et des questions qu'il a posé, La Marche est évidemment un objet cinématographique. Et dans le registre, Nabil Ben Yandir s'en sort une fois encore plus que correctement. Le sujet pourtant, abordé ici frontalement (à la différence des Barons, son premier film, qui prenait la question de l'intégration à rebours), possédait de nombreux écueils. Entre la multiplication des approches via toute une série de personnages (et d'acteurs) contrastés et les épreuves auxquelles les marcheurs sont confrontés, il évite toute caricature pour livrer une approche sensible et sensée de l'évènement. Ni racoleur ou exagérément romanesque, ni froidement historique et analytique, son film évite tout radicalisme tout en pointant du doigt la nécessaire prise en compte de réclamations légitimes.

Publié le 27/11/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma