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cinéma

La dame de trèfle

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Frère et soeur orphelins, Argine et Aurélien continuent de vivre ensemble depuis la mort de leurs parents. Ils n'ont jamais pu se résoudre à trancher les liens qui les lient encore l'un à l'autre. Alors qu'Argine n'a ni emploi ni ressource, Aurélien s'attache à gagner de l'argent pour deux, quitte à tremper dans l'illégalité sans que sa soeur, flambeuse et fêtarde, ne réalise quoi que ce soit. Mais lorsqu'un des complices d'Aurélien se fait pressant, tout bascule et Aurélien met le doigt dans un engrenage dont il ne sait comment se dépêtrer...

 

Perdus dans leur petite ville, le frère et la soeur du film de Jérôme Bonnell traîne l'un comme l'autre la pesanteur d'une fraternité de moins en moins bien assumée. Par petites touches, le cinéaste densifie les portraits d'abord simplistes de ses personnages à mesure de l'avancée de son récit. Entiers et directs sous sa caméra, Malik Zidi (qui en finit là avec son look d'éternel adolescent) et Florence Loiret-Caille apportent une puissance brute à leurs personnages, caractères et attitudes très différents en prime. Mais c'est la réalisation directe, proche de ces personnages, mouvante, qui donne au film toute sa force. Qu'on soit dans le bar local à suivre les errements d'Argine ou sur les départementales aux côtés d'un Aurélien perdu dans sa camionnette. Le réalisateur réussit à donner à voir tout ce qui d'ordinaire est invisible, en quelques plans, il rend sensible le poids porté Aurélien autant que le besoin de reconnaissance d'Argine. C'est dans ces regards qu'il excelle et quand il s'en éloigne que le film perd de sa substance. Cinéaste du côté secret que chacun porte en lui, Bonnell continue d'explorer ses obsessions avec une vraie réussite dans une ambiance cette fois plus proche du thriller. À découvrir.

 

Publié le 07/01/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma