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cinéma

La brindille

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Sarah a 20 ans, la vie devant elle, un paquet d'envies et de rêves à réaliser quand elle se découvre, à la suite d'un malaise qui lui côute son stage dans un musée prestigieux, enceinte de six mois. Au seuil d'une vie d'indépendance, la jeune femme se trouve confontée au choix délicat que lui impose son statut de future mère : garder ou non l'enfant qu'elle porte.

De son long parcours d'observatrice attentive, Emmanuelle Millet a tiré un premier film fortement ancré dans une réalité qui constitue une toile de fond forte à son portrait : celle de l'abandon. Car le choix auquel Sarah doit faire face, c'est celui-là. Mais sans faire le choix d'un film démonstratif (médicalement ou juridiquement) autour de l'abandon et ses conséquences, ce qu'Emmanuelle Millet préfère c'est laisser parler les sitations. Presque toujours seule, sa Sarah se débat d'abord avec elle-même. Sans jugement ni a priori, la cinéaste filme avant tout une situation certes dramatique mais dont elle parvient à éviter toute dépiction larmoyante. Pas d'effets de manche, sa brindille évolue même dans des environnements aux couleurs douces et aux cadres soignés. Une jeune femme qui avance, marche et évolue beaucoup, incarnée avec ce qu'il faut de légèreté et de naïveté par une Christa Théret un brin plus jeune que son personnage et ici (heureusement!) à cent lieues de l'ado branchouille de LOL. Au-delà d'un sujet fort, c'est un personnage et un parcours qu'a souhaité filmé Emmanuelle Millet. Sans exagération ni racolage, ce premier film réussit à s'emparer d'un sujet fort sans en remplir le film laissant de la place à un beau portrait filmé avec une économie et une précision rares le tout sur un ton extrêmement réaliste qui n'empêche pas pour autant un peu d'enchantement.

Publié le 20/09/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma