L'embarras du choix

Eric Lavaine s'est fait une spécialité des comédies vaguement ancrées dans l'époque qui ne fonctionnait souvent que par l'osmose de son casting. C'était le cas dans Incognito et Barbecue, pas pour Poltergay, Bienvenue à bord et Retour chez ma mère notamment. Avec un fil rouge qui tient plus du prétexte que de l'argument narratif, c'est encore une fois sur le casting que le film repose. En amoureuse vélléitaire, Alexandra Lamy en fait des caisses sans jamais trouver le ton juste quand ses deux soupirants s'en sortent paradoxalement mieux à l'image de tous les seconds rôles (de Lionnel Astier en restaurateur auvergnat à Jérôme Commandeur en dresseur de chats), nettement plus intéressants que l'héroïne principale plus tête à claques que passionnante. Sans vraie surprise, le film déroule un scénario attendu que le réalisateur tente de parsemer de petits moments décalés. La mayonnaise ne prend jamais vraiment, jusqu'à un final prévisible.