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cinéma

L'autre

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Entre Anne-Marie et Alex, c'est fini. Elle souhaite conserver sa part de liberté quand lui préfère un engagement plus durable et plus solide. Restés bons amis, ils continuent de se voir régulièrement jusqu'à ce qu'Alex apprenne à Anne-Marie qu'il a rencontré quelqu'un d'autre. Progressivement, Anne-Marie bascule alors vers une jalousie quasi maladive dont elle ne parvient pas à se dépêtrer glissant dans un monde de paranoïa, d'angoisse et de folie.

Très tôt, les deux réalisateurs ancrent leur récit dans le glissement, la petite faille qui s'ouvre chez Anne-Marie quand elle découvre n'être plus la seule à compter dans la vie d'Alex. À partir d'une forte scène d'ouverture qui donne le ton d'un récit dont le réalisme se teinte peu à peu de fantastique, les deux cinéastes Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard (Dancing) explorent le rapport à l'autre dans ce qu'il peut avoir de fort et de dangereux. Dominique Blanc, assistante sociale vouée au soutien des autres est impressionnante dans ce portrait d'une femme qui perd pied. Entre l'obscurité froide de la ville et quelques trouées de lumière quand Alex est proche, le duo de réalisateurs s'appuie largement sur une bande son d'une rigueur et d'une richesse remarquables pour créer une ambiance à la frontière du réel. En quelques plans glissants, le film emporte dans les méandres de questionnements qui n'ont pour seul espace d'expression que le cerveau de sa protagoniste, devenue dingue à force d'imaginer cette rivale. L'ensemble est d'autant plus fort qu'il est entièrement raconté à la première personne, sans cesse dans les pas d'Anne-Marie, le spectateur participe et décortique les mécanismes de son basculement progressif vers la démence, ou comment la passion dévore peu à peu la raison. Filmé avec une grande maîtrise l'ensemble compose un dense portrait de femme portée par une comédienne rare.

Publié le 03/02/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma