IRON MAN 3

Tony Stark a sauvé le monde d'une invasion extraterrestre avec quelques camarades. Pour autant le "génie milliardaire play-boy et philantrope" reste tiraillé par ses démons personnels. En l'occurence de banales crises d'angoisse qui le saisissent lorsqu'il est loin de ses armures. Quand un sinistre terroriste baptisé le Mandarin attaque les États-Unis, Stark relève le défi avec chevillée au corps une lancinante question : est-ce l'armure qui fait le héros ou l'inverse ?

Après l'escalade des films précédents, Shane Black (qui succède à Jon Favreau) met en scène un Tony Stark/Iron Man davantage travaillé par des doutes personnels dont la tripotée de gadgets hypertechnologiques qu'il ne cesse de mettre au point ne parvient pas à le sortir. Délaissant la surenchère, Black tourne son film vers l'homme, délaissant volontiers sa carapace de métal au fil d'un film malin, rythmé et plutôt bien dosé. Evidemment Robert Downey Junior s'y montre cabotin en diable, ponctuant chaque instant de répliques piquantes balancées avec un à propos et une efficacité redoutables. Ce n'est que sur la fin que le périple du personnage retrouve un chemin balisé et tapageur. Pas encore prêt à s'affranchir totalement des limites du genre, le cinéaste n'esquive pas le final propret mais repose le personnage (et son alter ego) sur de nouvelles bases. C'est plus que ce qu'ont pu faire bien des films de super-héros et cela contribue à donner à ce troisième épisode des aventures de l'homme de fer un ton, un cachet et un lustre particuliers et séduisants. Au coeur d'une galerie de seconds rôles, Gwyneth Paltrow marque un peu le pas tandis que Ben Kingsley s'y avère toujours aussi étonnant (à l'instar de l'approche choisie pour son personnage).