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cinéma

Cendres et sang

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Depuis qu'elle a quitté son pays, Judith vit seule avec ses trois enfants à Marseille loin d'une famille dont elle a toujours refusé de parler. Lorsque lui parvient une invitation au mariage de sa nièce, elle finit cependant par changer d'avis et emmène Pashko, Ismael et Mira sur la terre qu'elle a si longtemps voulu fuir. Avides de découvrir leurs racines, les enfants sont cependant mis en garde par Judith : là-bas, on ne plaisante pas avec l'honneur et les dettes. Loin des rêves de paix de Judith, son retour va attiser les anciennes rivalités familiales...

Pas vraiment situé dans le temps, ni situé précisément, l'histoire racontée (et écrite) par Fanny Ardant emprunte consciemment beaucoup au rythme et à la forme des tragédies antiques (mère angoissée par le poids du destin, enfants innocents, haines familiales...). En cela, Cendres et sang est une réussite, porteur qu'il est d'une gravité assumée et d'un drame presque annoncé, aussi minutieusement qu'inexorablement amené par ceux-là même qui cherchent à l'éviter. Devant la caméra, outre Ronit Elkabetz, l'actrice devenue réalisatrice fait ici preuve de flair dans le choix de comédiens inconnus en France lesquels incarnent avec beaucoup de justesse les personnages auxquels ils doivent donner vie. C'est avec la même acuité dans le regard qu'elle est allée trouver des paysages et des décors saisissants, à même d'abriter son histoire. Sans doute quelque peu limitée par des moyens techniques restreints, la réalisation manque parfois de dynamisme, comblant par une générosité narrative et une construction minutieuse quelques approximations ou flottements. Loin de faire le choix d'un récit simpliste, Fanny Ardant, pour son premier film, fait un choix courageux, assumé et payant, hormis quelques défauts de jeunesse, somme toute bien mineurs.

Publié le 08/09/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma