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cinéma

Au nom de la terre

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Pierre rentre des Etats-Unis où il a oeuvré dans une vaste exploitation. Il retrouve la ferme familiale des Grands Bois où il prend la succession de son père et retrouve sa fiancée. Ensemble ils reprennent en main la ferme et construisent une famille. Vingt ans passe, Pierre a deux enfants et beaucoup de soucis. Pour maintenir l'exploitation à flot, il s'agrandit, se lance dans l'élevage de poulets. Mais les difficultés s'accumulent et Pierre a de plus en plus de mal à garder la tête hors de l'eau.

 

Edouard Bergeon connaît bien cette histoire : c'est celle de son père. Sans fard, sans artifice, sans effet de manche, il filme le quotidien paysan contemporain avec un naturalisme intense. Entre le poids de l'héritage familial, un amour sincère de son métier et les exigences de production et de rentabilité de plus en plus pesantes, le film pointe du doigt le productivisme à tout crin, le glissement vers la misère du monde paysan et le lien distendu avec la nature. Guillaume Canet, acteur paysan par excellence pousse loin le mimétisme et incarne avec une belle conviction un homme qui voit son monde s'effondrer. Sous la caméra d'Edouard Bergeon, le film se fait aussi documentaire que chronique d'un métier qui se cherche. Le drame plane et Bergeon ne l'évite pas, cherchant sans pathos à montrer le désarroi d'un homme, d'un métier et d'un monde. Un puissant témoignage doublé d'un film fort.

 

Publié le 25/09/2019 Auteur : Guillaume B.

 

Chronique paysanne contemporaine, Au nom de la terre dévoile sans fard


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