L'idée, c'est de lutter contre l'obscurantisme en proposant de l'art, quelle que soit sa forme. Un principe qui prend encore plus de sens en des temps troublés. L'exposition War Hallprésente ainsi les oeuvres d'une armée d'artistes qui utilisent leurs bombes de peinture pour montrer leur vision de la guerre et de ses conséquences. Un monde plutôt désenchanté proposé par Jef Aérosol, Bernard Pras, Remy Pagart, Mimi the Clown, Virgo Black, Mask agaz, etc.

Deux pièces de théâtre accompagnent l'exposition : Elikia, par la compagnie Tourneboulé, qui raconte l'histoire de deux enfants soldats recueillis par un infirmière sans frontières, et La guerre n'a pas un visage de femme, par la compagnie des Chiens tête en haut et d'après l'oeuvre de Svetlana Alexievitch (prix Nobel de littérature en 2015), qui met en scène la paroles de jeunes femmes soviétiques volontaires pour aller au front lors de la Seconde guerre mondiale. Méprisée sur le front et rejetée lors du retour à la vie civile, elles n'obtiendront jamais la reconnaissance qu'elles méritaient. Les textes proposées sont ceux tirés du livre, eux-mêmes fruits des témoignages recueillis par Svetlana Alexievitch après plusieurs années d'enquête. Pour aller plus loin (notamment avec un public plus jeune), des ateliers (dessins, pochoirs) et des visites guidées complètent l'exposition et les deux spectacles.