Thee Oh Sees
Garage-rock psychédélique. Une fois que l'on a écrit cela, on a juste planté le décor dans lequel The Oh Sees explose le carton- pâte.
Suivre la généalogie artistique, la discographie et les nombreux alias de John Dwyer, c'est aussi complexe qu'enquêter sur les montages financiers des multinationales. Pourtant, Dwyer ne cherche pas à cacher quoi que ce soit ni à tromper son monde. Cet artisan hyperactif œuvre au mouvement perpétuel, sans faire de sur-place. Si avec Thee Oh Sees il est un chantre du garage rock, c'est pour mieux écorner les puristes et faire du rodéo sur les orthodoxes. Pas de revivalisme, mais de la vitalité pour un rock en rut, bramant pour séduire la biche psychédélique. John Dwyer ne vit que pour alimenter la chaudière d'une locomotive lancée en trombe à la conquête d'espaces et de perceptions sauvages et grandioses. Ses musiciens valsent pour poser les rails en conséquence. Cartoonesque.
Publié le 13/09/2016