The Divine Comedy Club

D’abord idolâtre d’une pop sarcastique et orchestrée, le Nord-Irlandais s’est ensuite affirmé comme un authentique iconoclaste, auteur dandy décalé au pays de l’indé formaté. Le regard perçant de ce caustique désabusé a mis en évidence une certaine acuité artistique doublée d’un sens du réalisme. Après les Kinks, Scott Walker, Burt Bacharach et David Bowie, il fallait oser cette chamber-pop sans que cela sente le renfermé. Plus passeur que suiveur, à l’instar de Pulp, The Divine Comedy appartient à ces groupes qui ont remis au gout du jour une certaine forme d’éloquence ; quitte à flirter avec la grandiloquence. C’est justement ce fil du rasoir qui offre le tranchant à ce répertoire capiteux. Crooner grinçant, Neil Hammon orchestre ses symphonies bittersweet qui plaisent tant au public français. Il y a peu The Divine Comedy bénéficiait d’une copieuse et érudite réédition. Désormais en total maitrise de son univers musical, The Divine Comedy est devenu lui-même une référence, sans sérieuse concurrence ni réelle descendance.