Nos amis belges restent ouverts tout l'été. Face à l'avalanche, il a fallu sortir le tamis et extraire quelques pépites représentatives de la diversité de l'offre. Dans son genre, le Reggae Geel est un must européen. Une 35ème édition qui s'adresse à tous les publics et toutes les générations de passionnés du reggae. De sa forme la plus primitive à sa plus futuriste.

Nous avons un petit faible pour le Micro de Liège. Un pass deux jours à 20€, gratuit pour les moins de 12 ans, une programmation explorant les versants les moins visités du rock, de la pop, de l'electro et du hip-hop et une convivialité certaine, achèvent de faire du Micro notre gros coup de cœur.

Le Brakrock de Duffel met la marge au vert. Un ecofestival à plein volume où la frange dure et souillonne du rock viendra frotter les silex punk et hardcore pour allumer le feu. Une preuve ? Les renégats de The Dwarves en tête d'affiche.

A côté Dranouter c'est la petite maison dans la prairie. Mais quoi de plus bucolique que de savourer Suzanne Vega, An Pierlé ou le nouveau projet d'Emiliana Torrini au plein air ? Sans renier ses origines folk et trad, Dranouter programme désormais tout ce qui possède des racines. Jeunes pousses incluses.

Outre une affiche métissée mêlant concerts, cinéma, débats, arts de rue...l'Esperanzah est une zad bien proprette où l'on refait le monde en musique et en mobilisant autour des questions et des solutions au sujet des réfugiés, de l'immigration, du traité transatlantique (TTIP)...Se divertir, réfléchir, agir. Prenez un exemplaire du Monde Diplomatique pour vous prémunir du soleil.

L'Antilliaanse se revendique le plus grand Caribbean festival au monde. Au vu de la longévité, 35 ans, et de l'envergure de la programmation, on ne doit pas être loin de la vérité. Deux jours tropicaux qui convient les grands noms (Oscar D'Leon, Havana D'Primera) et la jeune garde (Rupee, Ephrem J, Typhoon). Savoir danser n'est pas une option.

Limite traumatisant...Le Celebration Days de Cernoy hisse les couleurs du psychédélisme. Trois jours en forêt, 30 groupes, du cinéma...le retour au réel sera cruel mais que le voyage fut doux.

Moins moelleux, le Ieper Hardcore aligne encore un line up de rêve pour tous les amateurs de mosh-pit cyclonique. De rayonnement international, le Ieper c'est aussi des espaces de discussions et d'échanges autour de la culture hardcore. « …Animal, earth and human liberation will only come through education… (Chokehold) » Même hurlé dans un micro, ça conserve tout son sens.

Moins engagé et enragé, le Pukkelpop demeure un incontournable pour tâter le pouls des musiques qui font vibrer les jeunes occidentaux. Du pur divertissement de masse à l'authentique découverte pour initiés, le Pukkelpop embrasse large mais ne néglige pas les préliminaires.

Le Cabaret vert repose sur la même logique. Si ses stars sont attendues, son milieu de tableau vaut largement le détour (Grand Blanc, Aderson. Paaak, Jake Bugg, Fat White Family...).

Le gigantisme vous effraie ? Le Roots Mission de Saint-Omer est votre salut. Une ligne artistique puisant dans le vivier régional toutes tendances confondues (Radical Suckers, Lord Bitum, Tim Fromont Placenti...). Le tout gratuit.