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conférence

Oum Kalthoum, Asmahan et les autres

Oum Kalthoum, Asmahan et les autres  (2019)
Les intervenants évoqueront les figures emblématiques égyptiennes d’hier, mais aussi d’aujourd’hui, la naissance de l’industrie musicale et la diffusion de la musique à travers les radios, les télévisions et les concerts autant dans les pays arabes que dans le reste du monde.

 

Entre Afrique et Asie, Méditerranée et mer Rouge, l’Égypte occupe une position géographique exceptionnelle. Carrefour des cultures et berceau de civilisations millénaires, laissant à jamais leurs traces dans la société égyptienne, elle a aussi une histoire parmi les plus anciennes et les plus belles de l’humanité.

La diversité ethnique de son peuple, fort de plus de 90 millions d’habitants et la richesse de sa culture octroient à ce pays un trésor musical inestimable : mélodies du désert et des montagnes, bédouine et citadine, savante et populaire, sacrée et profane…

La musique classique égyptienne puise sa source dans les répertoires persan et turc tant sur le plan mélodique que rythmique. Elle reprend, en condensé, d’anciennes formes dites savantes comme le mouwachchah, la qasîda et le dawr, le bachraf ou le samâ’î. Les mutations technologiques et médiatiques (naissance de la radio, TV, cinéma, disque et cassette…) du XXe siècle bouleversent les formes et les durées musicales. C’est dans ce contexte culturel que naissent de puissantes vedettes de la chanson devenues idoles et meneuses, telles la diva Oum Kalsoum, Asmahan, Abdel Halim Hafez ou le célèbre musicien et chanteur Mohamed Abdel Wahab. Pendant près d’un demi-siècle, Le Caire, incontournable centre de gravité de la musique arabe, avait imposé sa loi sur tous les marchés artistiques arabes, lesquels taillaient toutes leurs compositions sur le « patron » de la capitale égyptienne. Il y avait donc la musique de la métropole du Nil et le reste qui avait du mal à émerger et à grandir sous l’ombre d’une tutelle des plus fermes. La disparition de tous les géants, entre 1974 et 1991, avait sonné la fin toute symbolique d’un règne sans partage et s’était traduit par le réveil des musiques régionales et l’explosion de la jeel music, cousine du raï algérien.

Cela ne signifiait nullement qu’Oum et les autres aient dit leur dernier refrain car, aujourd’hui, toute une nouvelle génération a renoué avec leur répertoire ainsi qu’avec celui des précurseurs des années 1920.

Texte de Rabah Mezouane

 

— LES INTERVENANTS —

 

> Coline Houssais

Enseignante à Sciences Po, auteure d’une anthologie de la musique arabe, à paraître en 2020 aux éditions Le Mot et le Reste

 

> Rabah Mezouane

Journaliste et critique musical, ancien programmateur musical de l’IMA et consultant pour divers festivals de musiques nationaux et internationaux.

 

> Ysabel Saïah-Baudis

Directrice des éditions Orients, auteur notamment de “Oum Kalsoum, étoile de l’Orient” (2016, éd. du Rocher)

Publié le 28/06/2019


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