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expos

Naime Merabet, Fenêtre sur l’Algérie

Naime Merabet, Fenêtre sur l’Algérie (2019)
À l’occasion du Printemps algérien de La Piscine, Naime Merabet est invité à témoigner de son expérience chaleureuse et humaniste et à présenter son très beau travail de rencontres volées au cours de longues déambulations dans les rues de Medea, mais aussi Roubaix, nouveau territoire d'inspiration pour l'artiste

 

Naime Merabet, né à Medea, dans l’Algérois, en 1978, est arrivé en 1981 à Roubaix où son père, couturier, vivait depuis un an. La ville textile, riche d’une importante communauté algérienne, était une destination naturelle pour émigrer mais un premier atelier de couture de jeans, ouvert rue de la Vigne, n’offre pas la réussite attendue. Finalement, c’est un commerce de lait caillé, lait battu et beurre qui fixe la famille à Roubaix en séduisant une clientèle d’abord maghrébine mais qui s’élargit avec le temps. Adolescent, le jeune Naime aide ses parents dans la boutique et vit ses premiers échanges avec l’autre sur une base liée à une Algérie qu’il découvre dans les récits des clients qui lui racontent leur histoire. Cette fenêtre originelle, ouverte à Roubaix sur le pays d’où il vient est marquée par des échanges noués dans le pays où il vit mais, chaque été, dans les années 1980, la famille revient à Medea où le grand père tient le café Tout va bien et Naime y rencontre l’Algérie de ses cousins qui ont le même âge que lui. Tout se mélange dans ce paysage mental qui construit l’identité d’un homme à deux territoires affectifs fusionnés dans un même imaginaire.

Informaticien, le jeune adulte achète son premier appareil numérique chez Aldi à Roubaix. C’est dans cet objectif et dans cette technique qu’il réalise ses premiers clichés, témoignant de la complicité singulière qui l’unit à une Algérie à la fois traditionnelle et contemporaine. Ces séjours et ce reportage intime s’arrêtent pendant la décennie noire et reprennent en 2002, dans un pays évoluant entre tension et euphorie, entre racines et inconnu. Depuis 2008, suite à une rencontre décisive avec Mohamed Flites, Naime Merabet a renoué avec l’argentique qui correspond mieux, grâce aux contraintes qu’il impose, à un souhait de vraie construction des images. Les prises de vue sont réalisées avec des pellicules couleur qui sont ensuite travaillées à l’ordinateur pour être traduites en noir et blanc afin de mieux maîtriser le jeu de la captation et l’effet du tirage.

Publié le 25/01/2019