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classique

Couperin inédit

Couperin inédit (2021)
Une personnalité de premier plan en ce début de XVIIIe siècle. Si l’on connaît François Couperin surtout pour ses pièces de clavecin, ses pièces de viole avec basse continue sont remarquables. En miroir, suivant une tradition du temps de Couperin, les transcriptions des pièces pour clavecin offrent une nouvelle écoute de ces miniatures.

Une personnalité de premier plan en ce début de XVIIIe siècle ! Si l’on connaît François Couperin surtout pour ses pièces de clavecin, ses pièces de viole avec basse continue sont remarquables. En miroir, suivant une tradition du temps de Couperin, les  transcriptions des pièces pour clavecin offrent par la variété des timbres instrumentaux, une nouvelle écoute de ces miniatures, portraits et mystères de l’âme humaine.

 

Un monument de la littérature pour viole de gambe...

Au panthéon des quelques compositeurs favoris du Roi-Soleil, François Couperin occupe une place toute particulière : si Louis XIV s’est érigé en monarque protecteur des arts avec le théâtre de Lully et les splendeurs de la musique sacrée de Lalande, c’est avec Couperin qu’il goûte la délicatesse de la musique de chambre et de l’art de toucher le clavier, confiant à ce dernier l’éducation musicale de ses enfants. François Couperin n’était pas violiste et c’est probablement au clavier qu’il a composé ses deux suites pour viole et basse continue. Le recueil est publié en 1728, année de la mort de Marin Marais, le plus célèbre violiste de la cour de France. Faut-il voir un lien entre la disparition de Marais et la Pompe Funèbre de Couperin ? Cette pièce, portant l’indication très gravement, serait-elle un hommage rendu au maître de la viole de gambe ? Couperin emportera avec lui tous les secrets de la genèse de ses pièces, dont certains titres, comme La Chemise Blanche, restent une énigme. Si les pièces de viole de Marais sont souvent mises en regard de celles que Couperin a composées pour le clavecin, les suites pour viole et basse continue de ce dernier marquent pourtant une vraie originalité. La pensée polyphonique, la variété de l’ornementation et des articulations (tout à fait différentes de celles que l’on peut trouver dans les œuvres des violistes de la même période) ainsi que la virtuosité de certaines pièces font de ces deux suites un sommet peu fréquenté et dont le style ne ressemble déjà plus à celui du grand Marais.

 

… qui dialogue avec des transcriptions originales des pièces de clavecin

En miroir de ces deux suites, les quatre musiciens ont eux-mêmes transcrit des pièces de clavecin dont les parties de la main droite du clavier ont été composées dans la même tessiture que celle de la viole de gambe.  La transcription était une pratique courante à l’époque ; le luthiste Robert De Visée, contemporain de François Couperin, a inséré dans ses pièces de théorbe seul une transcription d’une des plus belles pièces de clavecin : Les Sylvains. Ainsi, comme au temps de Couperin, ces pièces de caractère extraites de différents Ordres pour clavecin donnent à la suite de danses un contrepoint empreint de charme et de couleurs.

 

Réunis depuis plusieurs années autour de Sébastien Daucé et de son projet musical avec l’ensemble Correspondances, les quatre artistes ont au fil des ans, tissé des liens musicaux et amicaux qui leur ont donné envie de monter d’autres projets en formation de chambre. Ainsi le disque correspondant à ce programme est à paraître pour le label « Château de Versailles Spectacles » au printemps 2021

Publié le 09/06/2021


Mots clés : baroque Viole Couperin