Citéphilo - Puissance érotique et politique du clitoris par Catherine Malabou
Si l’on excepte sa description par un médecin grec, au IIe siècle avant J.C, et sa courte réapparition, à la Renaissance, dans la première édition du Traité d’Ambroise Paré, le clitoris n’a trouvé son véritable statut anatomique qu’au XIXe siècle et son premier lieu théorique avec Freud qui le comparait à un pénis castré. C’est sur ce trajet chaotique encombré de préjugés et de considérations fantaisistes que revient Catherine Malabou. Partant du concept de plasticité des formes artistiques et l’étendant à la subjectivité en général, elle défend l’hypothèse que l’anarchisme représente en politique une « incarnation » de la plasticité. Se demandant s’il y a une place pour l’anarchie dans le corps féminin, elle propose le clitoris comme candidat à cette place. Parcours d’un chemin de pensée aussi stimulant qu’inédit.
Publié le 07/10/2021