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théâtre

Carbone

Carbone (2024)
Dans la forêt, la nuit, tout est plus grand et mystérieux. Julien Duval y amène le théâtre, questionnant nos origines, creusant le sacré. Une grande respiration collective, loin de la ville.

Quitter la boîte noire, marcher dans la forêt à la tombée de la nuit. Arriver dans une clairière où attendent gradins de bois, espace buvette, une troupe de comédien·nes et une musicienne. Après avoir marché dans les traces de Candide ou l’Optimisme ou de La Barbe bleue, Julien Duval, artiste compagnon du TnBA, fait le rêve d’un autre théâtre. Moins
énergivore, plus à l’écoute et respectueux des écosystèmes. Carbone est le fruit de ce désir. À la fois un spectacle mais aussi un espace de sensations où corps, musique et voix se
répondent, dans la forêt bruissante de la fin du jour. La pièce qu’il co-écrit éclate la narration et la diffracte en embardées poétiques, philosophiques ou scientifiques, entremêlant les matières textuelles qui convergent toutes vers une seule question : celle des origines de l’humanité. Sur ce plateau immergé dans la nature, la troupe de cinq comédien·nes – dont Carlos Martins, co-fondateur du Syndicat d’Initiative, et la musicienne Kat May – tire vers un théâtre du trouble et de l’engagement corporel (tendance Peeping Tom), opte pour l’organique et le sensoriel (tendance Jeanne Candel). Des présences intrigantes peuplent la nuit, un homme préhistorique passe, des traces archéologiques subsistent…
L’artiste sublime notre lien au naturel et au sacré dans cet écrin tout nouveau. Et là, sous les arbres, c’est aussi un tout autre rapport au monde qui émerge.

Publié le 05/04/2024


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