Antoine et Cléopâtre
Sans renier l’héritage, le metteur en scène a transcrit le drame en un poème de neuf chants, pour ses interprètes et amis, Sofia Dias et Vitor Roriz. Ils sont danseur·ses et étranger·ères au théâtre. À l’instar d’Antoine tel que le décrit Plutarque, quand il fuit la bataille et sa propre identité pour suivre Cléopâtre : « une âme dans un corps étranger ». Ainsi, un même paradoxe relie l’amour et le théâtre. Elle est Sofia et Cléopâtre. Il est Vitor et Antoine. Leurs récits s’entrecroisent. Elle décrit tous ses faits et gestes et vice versa. Avec une délicatesse douloureuse, leurs voix chuchotent l’amour, la politique et la guerre. Ils sont aussi légers que le vol des oiseaux qui présage leur futur, leur fin est d’autant plus cruelle. Lui : « Cléopâtre respire ». Elle : « Antoine respire
Publié le 13/03/2024