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concerts

Alain Jean Marie et Diego Imbert : Interplay - the music of Bill Evans

Alain Jean Marie et Diego Imbert : Interplay - the music of Bill Evans (2021)
Ce duo, dès la première écoute, s’affirme comme un modèle d’entente musicale, cette complicité exemplaire qui allie harmonie et mélodie en un même élan. Le dialogue que se livrent ici en toute générosité Diego Imbert et Alain Jean-Marie en est la démonstration éclatante.

La formule du duo piano/contrebasse est l’une des plus ouvertes, donc des plus risquées du jazz. Tout peut y arriver, sans prévenir, le pire comme le meilleur. Nul filet pour cet exercice de haute voltige où chacun des deux équilibristes se doit d’être constamment à l’affût, dans l’écoute extrême de l’autre, sans la moindre fuite de présence ni baisse d’attention. La réussite de ce type de duo est rare parce que l’alchimie en est mystérieuse. Elle exige la confiance totale entre les deux partenaires. Cette alchimie exista magiquement dans le duo que Bill Evans et Eddie Gomez expérimentèrent au milieu des années 70. Diego Imbert a eu l’idée et l’envie, il y a une dizaine d’années, de ressusciter ce duo, sans jamais chercher bien sûr à le copier, mais en explorant librement le répertoire de Bill Evans. Le contrebassiste avait toujours en mémoire le souvenir vif de son stage à Capbreton à la fin des années 90 avec Eddie Gomez qui fut pendant plus de dix ans (1966-1978) le fidèle maitre des élégances fondamentales au côté du pianiste. Quand Diego a proposé à Alain Jean-Marie ce projet de duo autour de Bill Evans, le pianiste guadeloupéen, toujours habité par une humilité extrême , a d’abord hésité à se lancer dans l’aventure. « Pour moi qui viens de la rue, du bal et de la biguine, me confronter à un pianiste doué d’une telle culture classique et que j’admire tant depuis si longtemps m’a fait peur au départ  L’insistance amicale de Diego m’a convaincu d’accepter son invitation à dialoguer avec lui en m’encourageant à ne surtout pas chercher à jouer comme Bill, ce que je n’aurais jamais su faire, mais à revisiter en sa compagnie son répertoire à ma manière, avec mes harmonies, mes voicings ».

Résultat : ce duo, dès la première écoute, s’affirme comme un modèle d’entente musicale, cette complicité exemplaire qui allie  harmonie et mélodie en un même élan.  Le dialogue que se livrent ici en toute générosité Diego Imbert et Alain Jean-Marie en est la démonstration éclatante. Body and Soul.

Publié le 22/07/2021