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expos

Abd El-Kader, L’émir de la résistance

Abd El-Kader, L’émir de la résistance (2019)
Organisée autour de portraits de l’émir prêtés par le Château de Versailles, l'exposition présente l’itinéraire et l’héritage de l’émir. Considéré depuis 1962 comme le fondateur de l’État algérien moderne, il reste une figure très vivante dans l’Algérie contemporaine

 

 Les collections du musée de Roubaix conservent un très beau portrait d’Aïcha, une femme d’Abd El-Kader (1866), par Constant Brochart (1816-1899). Ce pastel très fragile et rarement montré est un exemple parfait des choix esthétiques de l’art orientaliste du XIXe siècle mais son modèle supposé permet surtout d’évoquer la grande figure de la résistance algérienne à la conquête française, l’émir Abd El-Kader (1808- 1883).

Ce chef religieux et militaire, savant musulman et soufi, a fédéré les tribus algériennes pour lutter – non sans un certain succès – contre l’envahissement français. Personnalité emblématique, très respectueux des droits de ses opposants, il suscita à l’époque une admiration unanime et reçut du monde entier honneurs et décorations. Contrôlant, grâce au traité de la Tafna (30 mai 1837), de vastes territoires constituant un état fonctionnel, Abd El-Kader affirme son autorité spirituelle et enseigne une fierté nationaliste. En 1839, dédaignant les termes du contrat de paix, le duc d’Orléans puis le général Bugeaud engagent les troupes françaises dans une conquête totale de l’Algérie. La guerre de guérilla est, dans un premier temps, favorable aux indépendantistes mais finalement Abd El-Kader est contraint de se rendre le 21 décembre 1847. Envoyé en France, il est gardé en captivité jusqu’en 1852 avant un exil pour la Turquie puis la Syrie où il meurt, à Damas en 1883.

Publié le 25/01/2019