Un mois "doculotté"

Création, patrimoine et chemins de traverse... pour cette 13ème édition, l’événement national emploie effectivement les grands moyens pour sortir de l’ombre le documentaire ! Sa version aquitaine propose pas moins de 3000 projections (sur 4 semaines) et fait la lumière sur le documentaire sous toutes ses formes, support de recherche pour aspirants doctorants, hommage en forme de portrait aux hommes illustres, média révolutionnaire filmé à la dérobée portable à la mai
La singularité du regard, son incongruité parfois, est assumée,  cultivée à travers des productions en provenance des quatre coins du monde et biens au chaud dans 1500 cinémas, médiathèques, musées et autres centres culturels... prêts à accueillir quelques 150 000 spectateurs, à coups d’avant-premières, d’expos, de concerts, débats et autres rencontre, au service d'une programmation riche en thématiques intimes (Dans la famille, L'enfance, Le cinéma du je) et questionnements universels (Fenêtre sur Terre, Un autre regard sur la Palestine) mais réunie autour d’un tronc commun : documenter les histoires humaines. L’histoire avec un grand H, c'est-à-dire les histoires de vie, du quotidien, celle de votre voisine de palier, d’un coiffeur malgache ou d’une déportée de Ravensbrück.

Et pour que le monde entier frappe à votre porte, le Mois du doc a une combine : il fait appel à la motivation des passionnés, à savoir les équipes sociaux-culturels locales, chargées de faire vivre le cinéma documentaire. Derrière (en région), les structures organisatrices leur procurent soutien technique et médiatique, ainsi que l’appui artistique nécessaire au développement des projets.
En Aquitaine, c’est l’agence Ecla (pour Ecrit, Cinema, Livre et Audiovisuel) et l’ACPA (cinémas de proximité en Aquitaine) qui se penchent sur le berceau des programmations concoctées dans plus de 60 communes. D’Agen à Tonneins en passant par Bayonne, Bordeaux, Marmande, Mont-de-Marsan ou Périgueux, il n’est donc pas improbable que vous trouviez sur le pas de votre porte la Terre Promise, Madagascar ou les rues du Caire. Car si les yeux sont le miroir de l’âme, le film documentaire est la fenêtre du monde.