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concerts

Ty Segall : classic-fiction

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Depuis une dizaine d’années, le californien Ty Segall n’a pas chômé. Sans doute déjà une quinzaine d’albums, avalanche des sommets garage 60’s emportant un demi siècle d’histoire du rock. Visionnaire plus que rétrograde, Ty Segall se répand tel un virus brouillant les codes. Pirate !

Sur son dernier effort discographique en compagnie de The Freedom Band, Ty Segall nous régale d’un impressionnant kaléidoscope musical. On mesure le chemin parcouru depuis l’orthodoxie garage-rock des débuts. La constance d’une certaine coolitude, opposée au versant punk du genre nous permet de maintenir le fil. Ainsi on ne sera pas étonné de croiser du glam, du heavy-metal, des éclats disco, des ballots folk et blues, limite du classic-rock...Sans se prendre pour Zappa, Segall verse dans une forme de meta-musique où chaque influence participe à une fresque psychédélique assez épique. Jouant des sutures et des saturations, préférant le fuzz au buzz, Ty Segall fait œuvre de création en lâchant sa ménagerie, sans ménagement. Le cri primaire des origines est ici démultiplié dans une chambre d’écho aux multiples facettes. Une radicalité cultivée, abrasive plus qu’agressive, dénuée de toute forme de brutalité. Si par endroit il faut se faire violence pour suivre ses délires, c’est carrément lorsqu’il ouvre des portes vers l’inconnu que l’on préfère Ty Segall. Une bonne partie de son talent réside donc dans cette capacité à nous emmener ailleurs dans une soucoupe tapissée des posters de nos idoles. Si sa production discographique s’apparente à un ball-trap, sur scène Ty Segall dégaine la grosse artillerie. Accompagné de son Freedom Band, dont on ne peut s’empêcher de penser au groupe issu de la scission de Procol Harum, Ty Segall devrait proposer un set assez différent de sa précédente tournée avec les Muggers. Car c’est aussi cela Ty Segall, cette capacité à faire la différence dans un constant remaniement. A l’instar de son mentor John Dwyer (Thee Oh Sees), Ty Segall a donc atteint cette faculté mutante et transgressive, capable de se jouer des codes et de sortir des normes. Canon.

 

Publié le 24/05/2018 Auteur : Bertrand Lanciaux

Mercredi 30 mai, 20h, 19/26€
L’Aéronef
168 avenue Willy Brandt, Lille
www.aeronef.fr

 


Mots clés : garage rock rock