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cinéma

True grit

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Fin de la guerre de Sécession. En affaires dans une petite ville, le père de la jeune Mattie Ross est froidement abattu par Tom Chaney, lequel trouve refuge dans la réserve indienne toute proche. Résolue à faire en sorte que la mort de son père soit vengée, la jeune Mattie embauche Rooster Cogburn, marshal fédéral alcoolique et brutal, pour le traquer. Ils sont rejoints par LaBoeuf, ranger venus du Texas et déjà à la recherche de Chaney pour la capture duquel il entend empocher une récompense rondelette. Dès que les difficultés commencent à apparaître, l'alliance de raison entre les trois ne dure toutefois pas bien longtemps.

Relecture du roman de Charles Portis dont la première adaptation par Henry Hathaway (100 dollars pour un shériff) avait valu un Oscar à John Wayne, ce True Grit à la sauce Cohen tient à la fois de l'hommage au classique et du dépoussiérage de mythe. Formellement, leur True Grit est une réussite de bout en bout, noyant spectateurs et protagonistes dans des paysages sauvages et déserts magnifiés par des cadrages efficaces au rythme d'une intrigue classique mais bien menée. Campés avec un joli brio par le trio Bridges-Damon-Steinfeld, les personnages y sont autant marqués par le récit de Portis que par la touche Cohen (regard sur la vieillesse, sécheresse des dialogues, sentiments jamais envahissants), touche qui rythme aussi par de subtils éclats un film aussi magnifique qu'il est lisse. Ce True Grit façon Cohen sort superbement de la naphtaline un genre (le western) qui n'en finit pas de se chercher des représentants depuis les années 80 tout en manquant de la puissance de leur No country for old men. Là où l'Impitoyable de Clint Eastwood y dessinait un chant du cygne symbolique et évocateur à la fois, le film des Cohen tout pétri de références qu'il est, finit par craindre de s'en détacher trop. Admirable donc, mais malheureusement trop plat.

Publié le 22/02/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma