Trois fois rien

Deux femmes vivent dans une maison de poupée un rien insolite où une table tient lieu d’accessoire principal. Un carillon suspendu au dessus constitue la seule fantaisie du décor. Ah si, j’oubliais, un drap aussi… Confrontées au coup de sonnette d’un inconnu, les deux chanteuses n’ont pas envie d’ouvrir leur porte. Mais le visiteur intempestif, se joue des limites et pénètre dans leur espace avec la grâce du circassien aérien pour qui le sol est un lieu duquel on peut s’échapper pour monter dans les airs.

La musique de Cécile Maisonhaute, personnage à part entière, convoque quelques classiques (Schubert, Monteverdi, Offenbach…) adaptés pour la circonstance, mêlées à des compositions contemporaines ou des chansons renaissances. On espère que les enfants sauront convaincre leurs parents de les accompagner à la découverte de ce petit bijou où se profile en filigrane la difficulté de la rencontre.