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Claire, jeune juge, croise Céline, mère pauvre, devant l'école de leurs enfants puis, quelques jours plus tard dans la salle du tribunal qu'elle préside car Céline est surendettée. Pour l'aider, Claire cherche de l'aide auprès de Stéphane, juge expérimenté mais quelque peu désabusé. Alors que leur combat contre le surendettement progresse grâce à la conviction de la jeune femme et aux connaissances de son collègue aguerri, Claire apprend qu'elle va bientôt mourir. Elle n'est désormais animée que d'une seule urgence, vivre au mieux le temps qui lui reste.

Outre un sujet fort, il faut mettre la réussite de ce parcours intime au crédit du trio formé par Vincent Lindon, Marie Gillain et leur réalisateur Philippe Lioret. Si la première apporte une force, une sensibilité et une belle assise à son personnage, le second, plus en retrait joue admirablement des silences et des non-dits pour faire exister des sensations et des sentiments que Philippe Lioret capte avec brio. Sans jamais jouer sur le pathos dont cette histoire est pourtant remplie, Lioret dessine plutôt, au travers d'un parcours intime, un récit qui dépasse le cadre de l'épeuve personnelle. Au-delà du délai avec lequel doit se débattre Claire, le cinéaste évoque le surendettement avec le ton engagé qu'on lui connaît. Jamais pourtant, ce sujet prégnant tout au long du film ne prend le pas sur l'évocation de « l'urgence à ressentir » qui traverse le parcours de Claire. Et le film, en mêlant ces regards et ces passages du personnel au professionnel, n'en devient que plus réel encore. Un délicat voyage saisi avec légèreté et modestie par Philippe Lioret qui s'impose de film en film comme un fin chroniqueur du genre humain.

Publié le 08/11/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma