Si vous aimez Tim Burton vous connaissez déjà Stephen Strondheim, l’auteur de Sweeney Todd, cette comédie musicale créée à Broadway en 1979 sur le mode du polar noir américain flirtant avec l’horreur. C’est Johnny Depp qui, dans le film de Tim Burton (2007), popularisa le diabolique barbier de Fleet Street. Il faut dire que cette histoire de barbier qui, dans un Londres totalement glauque du XIXe siècle, égorge ses clients avec son rasoir tandis que sa complice fait avec les corps des tourtes à la viande a tout pour plaire à un public avide de frissons. « Sweeney Todd, c’est l’exemple du mariage pour tous réussi : Brecht avec guignol » nous dit Olivier Bénézech, un fidèle de la Clef des Chants qui signe la mise en scène de ce chef-d’œuvre de Broadway monté cet été au Château d’Hardelot.

Au delà de cette légende de coiffeur meurtrier, l’œuvre musicale mêle avec succès l’humour et la satire au macabre tout en posant la question des raisons qui peuvent pousser un homme à se transformer en machine à tuer.