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concerts

Simple et presque funky ou le contraire

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Tiens, cela fait combien de temps que Mathieu Boogaerts est dans le métier ? A chaque nouvel album de cet olibrius aussi discret que talentueux, cette question revient sur le devant de la scène, un peu comme s’il nous jouait éternellement le coup du jeune premier.

Celui-ci s’appelle I Love You. C’est simple, efficace et comme d’habitude, pop. Car Boogaerts est l’incarnation d’une pop à la française, tout au moins pour celle qui a pris racine dans les années 90.  Après lui, ou peut-être à côté de lui, il y a eu la tornade Katherine, le sacre de son copain M et l’avènement institutionnel de son collègue Delerm. Avant, juste avant, il y a eu Dominique A et Miossec. Voilà où se situe cet étonnant personnage, bourré de talents et sans doute d’autant de complexes. Comme ses condisciples, il manie plutôt bien le verbe mais, à la différence de ses aînés, il n’a jamais déserté le champ de la composition musicale. Sur I Love You, Matthieu Boogaerts a poussé un peu plus loin encore son goût pour la rythmique, comme le laisse entendre le visuel de la pochette où l’on découvre notre baladin en plein solo de batterie.

Sûr ce n’est pas Omar Hakim ou Manu Katché mais le gaillard a de l’allure et s’en sort plutôt bien. A vrai dire, ce nouvel album est simple et presque funky. Mais le contraire fonctionne aussi : c’est funky et presque simple. Dès ses débuts, au point d’en être énervant, Boogaerts a composé de manière minimaliste, c'est-à-dire sans s’encombrer de l’imposant héritage de la chanson française et sans singer les cousins grand-bretons. Cela a donné un truc un peu niais en apparence, petit son, petite voix mais indubitablement un truc nouveau dans le marasme variétoche qui empestait alors les ondes et les écrans. Et puis, sans crier gare, l’ami a poursuivi sa route, croisé celles de quelques grandes gueules, s’est fait oublier mais a toujours su revenir sans forcément se transformer pour mieux coller aux canons de la beauté. En fait, ce type a patiemment construit ce que l’on n’ose plus appeler une carrière dans le bon sens du terme. Que demander de plus ?

Publié le 31/03/2009 Auteur : Thomas Ceugnart

Mathieu Boogaerts en concert le 10 avril à 20h30 au Théâtre d’Arras, 7 place du Théâtre. Tarif : 13/9€. Tél.03.21.71.66.16


Mots clés : concerts