Depuis 1997, les Toulousains de Sidilarsen cherchent à se créer une identité au sein de la scène metal hexagonale. Marqué par Noir Désir mais aussi Léo Ferré ou Georges Brassens, Sidilarsen aime les langues bien pendues. Les riffs bien tendus également puisque l'empreinte génétique du groupe révèle de fortes influences fusion. Mass Hysteria et No One Is Innocent sont passés par là mais la patte de Sidilarsen s'impose dans ce groove industriel qui doit autant à Nine Inch Nails, Ministry et Rammstein qu'au dancefloor agressif de Prodigy voire à la techno hardcore la plus radicale. De cet héritage iconoclaste, Sidilarsen fait un répertoire qui balance, tant dans le verbe que le geste. Maîtrisant parfaitement l'art de la colère adolescente, Sidilarsen représente désormais une formation de poids dans le circuit français d'une certaine scène indépendante. Machine à transpirer, même si le groupe officie depuis 1997, Sidilarsen se fait fort de galvaniser un public juvénile désireux d'en découdre avec les grands maux de la société. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus fin et de novateur, mais à l'écart de toute branchitude, Sidilarsen s'adresse à la jeunesse pavillonnaire et trouvera des oreilles attentives dans les collèges et lycées entre un MP3 d'Orelsan et un autre de Shaka Ponk.