2b3c4eb2e9bc469d734fa3e6e24467835c8dda2e
87d3f94ae6d1869ea1735aa3f8b7a36acf526ac5
Adeec25831ac96f35f65c1dce7b401365b1c9316
Fd25ff1338128437fc3c95fd7b73640dd1655742
6f1670fd461c453f25033507110f798dac6caaee
8e893b72e66eff0e0447af263a9a01a07dadfdd0
17a84782db2b6714a9d255ebce8ec76ad4c63dcd
22af3b8ed803b7ab03ec699beaff1c9047fb3b07
Fermer
expos

Rêves d'art en grand

69c251f996d8fc532a71ad7fdb2d3cd105ca3ede
Dernier avatar en date des grandes expositions nées dans le sillage de Lille2004, Au bout de mes rêves invite à parcourir la très diverse collection d'art contemporain de Walter Vanhaerents.

S'il faut reconnaître à l'équipe de lille3000 une réussite, c'est bel et bien d'avoir réussi à proposer depuis 20 ans toute une série de grandes expositions d'art contemporain depuis François Pinault jusqu'à la Emmanuel Perrotin en passant par la Saatchi Gallery, le Centre Pompidou ou la Fondation Cartier par exemple. C'est cette fois autour des oeuvres réunies par la famille Vanhaerents que s'articule l'exposition de l'automne. Derrière une formule empruntée à Jean-Jacques Goldman, à la fois revendication d'une constance dans l'investissement que représente une collection, et dans la défense d'une démarche volontairement tournée vers le rêve et l'espoir, les trois étages du Tripostal accueillent un parcours très éclectique et parfois un brin décousu. Entre grandes installations immersives (les impressionnantes Galaxies on strings de Saraceno qui accueillent le visiteur au début du parcours ou les astucieuses Shelter ou Kickbackkickbackkickback de Ivan Navarro), œuvres engagées (le Portrait de Kortnee Solomon par Otis Kwame Kye Quaicoe qui renverse joliment regards, San Sebastian de Kehinde Wiley qui croise imagerie classique et culture moderne ou Crossed Legs d'Amoako Boafo) ou plus hétéroclites (les personnages évocateurs de Yoshitomo Nara cotoyant ceux bien moins pertinents de Murakami ou Aoshima). Dans un cheminement souvent répété au fil des accrochages dans le lieu, le dernier étage s'ouvre sur les œuvres monumentales (les statues de David Altmejd, juxtaposées de façon peu lisibles ou la création vidéo d'AES+F) déployées sans grande réflexion dans un cheminement peu pratique (qui garde la scénographie de l'exposition précédente). Dommage aussi qu'il faille aller chercher dans les derniers recoins les 2h30 du Drawing restraint 9 de Matthew Barney que trop peu de visiteurs auront encore la curiosité de regarder en achevant leur visite, découvrir un David Hockney relégué à un petit bout de mur ou la Dark Star de Handforth reléguée à une pièce exigüe. De ce parcours onirique émerge toutefois de véritables pépites impossibles à découvrir sans de tels évènements. À l'heure de fêter les 20 ans de la capitale culturelle européenne il faut s'en féliciter, tout en regrettant que le grand arbre de cet accrochage prestigieux cache mal la déshérence générale de l'engagement pour la culture. La fin de nos rêves ?

Publié le 25/10/2023 Auteur : Guillaume B.

Au bout de mes rêves, collection Vanhaerents.

Jusqu'au 14 janvier 2024 au Tripostal, avenue Willy Brandt à Lille. lille3000.com