Rancinan, on dit oui.

Evénement photographique à la Base sous-marine de Bordeaux. Dès le 13 octobre, le bunker artistique accueille les travaux du photographe Gérard Rancinan, star internationale du 8ème art.

On connait son patronyme -qui a éclipsé depuis longtemps son prénom- et ses célébrissimes clichés, comme The Big Supper, réinterprétation consummériste de la Cène. Ce que l'on sait moins, c'est que le photographe plasticien est né à Talence et a fait ses premières armes à Sud Ouest Bordeaux, où il devient en 1972 le plus jeune photo reporter de France. Mais il s'en faut de beaucoup pour que le jeune Gérard se cantonne à l'hexagone, et il part très vite couvrir l'actualité internationale. Mais le pan le plus connu de son œuvre n'est pas celui-ci, mais ses travaux autour des portraits d'artistes, de stars et de personnalités historiques, très diffusés sur la scène internationale.

Clichés, mythes et réalités

Devenu l'un des photographes français les plus côtés au monde, il opère un retour aux sources en présentant sur ses terres natales La probabilité du miracle, en collaboration avec l'essayiste Caroline Gaudriault. Une exposition protéiforme -à l'image de son oeuvre- qui mèle photos, vidéo, bandes son et installations (accompagnées des textes de Caroline) pour conduire à une vision consciente et critique du réel. Aux portraits du Pape ou du Dalaï Lama succèdent La Trilogie des Modernes qui réinterprète l'iconographie classique de l'Histoire de l'Art au regard de la société contemporaine et Le Destin des Hommes qui explore la mythologie chrétienne. Entre héritage du passé et naufrage culturel, la beauté plastique des images interroge la notion de transmission et son rôle au sein de l'Humanité contemporaine.