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cinéma

Poulet aux prunes

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Dans l'Iran de la fin des années 50, Nasser Ali Khan est inconsolable. Musicien célèbre de par le monde, il perd goût à la vie quand son épouse brise son violon et que, en dépit de ses nombreuses recherches, il ne parvient pas à retrouver d'instrument capable de remplacer ce violon qui lui fût transmis par son maître voilà des années. Alors que s'écoulent les derniers jours d'une vie qu'il a décidé de quitter, le puzzle de l'histoire du musicien se recompose, révélant l'histoire d'amour qui est au cœur de son parcours... et de son talent musical.

Déjà, Persépolis, adaptation de sa propre bande dessinée par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud dessinait un parcours humain fort, celui d'une jeune Iranienne exilée suite à la révolution. Ici, dans les pas de Nasser Ali Khan et en adaptant une autre de ses bandes dessinées, c'est un autre Iran que filme le duo, autant ancré dans un réalisme fort que nourri de la magie des contes orientaux. A l'écran, les tons se mêlent, glissant du mélo quasi lyrique au burlesque un peu inattendu, un déséquilibre qui donne au film une couleur particulière laquelle rejoint le voyage entre rêverie et réalité des derniers jours du musicien. A cheval entre la fable et la reconstitution, Poulet aux prunes ne choisit pas son camp mais s'inscrit dans la continuité de la démarche initiée par l'auteure dans l'adaptation de Persépolis : prolonger différemment l'aventure narrative. Le mélange d'interprétation un brin détachée, de la musique omniprésente et de la poésie douce que distillent les images (même les plus inattendues) fonctionne bien... pour peu que l'on accepte de se laisser emporter par la magie d'un conte riche au ton doux-amer assez réussi.

Publié le 25/10/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma