Puisant parmi les écrits d'André Benedetto (créateur du théâtre des Carmes à Avignon et 'fondateur' du festival off, il est décédé en 2009), Philippe Caubère a choisi d'exhumer trois textes aux accents très différents. Le premier, polémique autour de Jean Vilar remet en images les débuts d'un autre festival avignonnais, rappelant aussi fortement que Benedetto fut un acteur puissant. Le deuxième texte évoque Antonin Artaud et la ville de Marseille tandis que le dernier parle de Gilles Sandier, écrivain, metteur en scène et critique de théâtre.
Sur scène, Caubère a ,pour tout support, la guitare électrique de son comparse Jérémy Campagne. L'exercice se construit comme un regard sur les écrits de Benedetto, une plongée dans le bouillonnement créatif des années 60 autant qu'un regard sur l'oeuvre et le parcours d'un homme qui sait faire une place à l'acteur. Porté par le talent de Caubère le spectacle s'avère forcément singulier... et inoubliable. Que l'on soit connaisseur ou simple curieux, Caubère y joue parfaitement son plus grand rôle, celui de transmetteur.