Paradis Artificiels

Les Paradis sont plus un temps fort qu'un festival. L'idée n'est pas de vendre un pass pour s'enquiller quantité de groupes en un temps record. Ramassés sur une semaine, les Paradis prennent pourtant leur temps. Des vrais concerts, dans de vraies salles de différentes jauges : Biplan, Splendid, Grand Mix, Aéronef, Zenith...et un éclectisme assumé : reggae, chanson, pop, hard-rock, electro, hip-hop, RNB, indé. Dans ce grand déballage, chacun est donc invité à faire son marché. Si la soirée de clôture au Zenith promet de fédérer large, avec une grosse affiche festive (Birdy Nam Nam, Feder, Salut c'est cool...), il ne faut pas s'arrêter à ce point d'orgue. La date au Grand Mix réunissant Papooz, The Pirouettes, Voyov devrait réjouir les amateurs de pop-poseuse, très en vogue ces temps -ci. Dans un style radicalement différent, mais tout aussi codé, le hard-rock de chez classique des Overdrivers ou le pub-punk des Sticky Boys devraient laisser pas mal de poils sur le sol du Biplan. Le doublé Mathieu Boogaerts et Peter Von Poehl est placé gagnant, bientôt complet, les amateurs du chanteur lunaire et du ciseleur pop devront se ruer sur les dernières places. Organisé par un promoteur régional privé, le ticket d'entrée reste relativement accessible. Avec cette ligne artistique pragmatique, les Paradis Artificiels ne sont pas hors-sol et ne cherchent pas à concourir avec les franchises internationales. Une autre dimension, pas division.