A peine sorti de sa tanière, avec un premier album intitulé Mi, Ours (de son vrai nom Charles Souchon, second fils d’Alain) part rencontrer son public avec cette fraîcheur désinvolte qui lui va si bien. Sa musique solaire résonnera au Ninkasi de Lyon, le 25 novembre.

 

Sortir : Pourquoi avoir choisi le pseudonyme d’Ours?

Ours : Tout simplement parce que j’ai conçu ce disque isolé. Je n’osais pas parler de ce projet musical. Ecrire des chansons, c’est quelque chose de très solitaire. Puis, je voulais un nom absurde.

Sortir : Vous dites que vos études d’art ont un lien étroit avec votre projet musical...

Ours : Dans mon école d’art, on nous apprenait à creuser notre propre monde. Il fallait avoir la capacité de juger son projet du début à la fin en conservant les accidents de parcours. Pour cet album, j’ai suivi le même schéma, j’ai tout gardé parce que cela me ressemble.

Sortir : C’est votre premier album, comment s’est passée la création de cet opus ?

Ours : C’est un album fait maison. Conçu dans un univers brut qui est le mien, avec des musiques acoustiques, chaloupées, folk. Des chansons qui se situent entre l’adulte et l’adolescent que je suis.

Sortir : Pensez-vous faire partie de la nouvelle scène française comme M et Camille ?

Ours : Quand on fait de la musique, on ne pense pas à cela. Je me sens aussi proche d’un rappeur, d’un rockeur que de Camille. La chanson, c’est avant tout la traduction des émotions.

Sortir : Vos chansons abordent des thèmes plutôt existentiels, mais toujours dans la bonne humeur, c’est votre façon de voir la vie ?

Ours : Je traduis des petits coups que la vie nous donne mais sans gravité au final. Je rehausse à travers la musique ces passages parfois difficiles. J’aborde l’insouciance avec un regard amusé.